Ça m’est tombé dessus comme ça, d’un coup, en une fraction de seconde, je me suis sentie dévastée. J’ai appris que j’avais échouer, juste là, il y a 5 minutes. Rien de grave bien sûr mais je dois avouer que, comme tout le monde, c’est une sensation que j’évite et redoute énormément. En 5 minutes, une bonne partie de ma confiance en moi, en mes capacités et en mon intelligence s’est écroulée. Sauf que maintenant va falloir accepter cet échec et le surmonter.
Je t’écris à chaud, sur un coup de tête parce que j’ai besoin de mettre des mots sur tout ça, sur ces sensations que je ne connais pas et qui pourtant sont totalement humaines et naturelles. Je me sens tellement démunie que j’ai simplement envie de décrire tout ça. Tant pis si en fin de compte cet article ne ressemble à rien, ça me fait déjà du bien.
Et puis je pense aussi que cela peut être utile de partager cet échec avec toi. Je ne suis certainement pas la seule à être décontenancée face au fait d’échouer et encore moins la seule à vivre ça.
Ce billet est donc comme un bout de journal intime que l’on garde pour soi habituellement. Une feuille blanche que l’on noircie, que l’on rature, que l’on arrache pour tout évacuer. Un bout de papier que l’on écrit pour soi, à soi.
Alors aujourd’hui, cette page de journal je l’écris pour moi, mais aussi pour toi.
Laisser venir les émotions
Le premier réflexe que mon corps a eu, a été de pleurer. Des larmes ont coulées le long de mes joues sans même que je ne m’en rende compte. Mon coeur s’est serré très fort dans ma poitrine. Mon sourire, si présent habituellement, s’est lui aussi effondré et a quitté mon visage depuis. Encore une fois, ce n’est pas grave ne t’en fais pas.
Durant la première minute, j’ai essayé de lutter, de rejeter tout ça, de passer directement à autre chose. Retourner la tête dans le boulot pour oublier et faire comme si de rien n’était.
Sauf qu’au bout de cette minute, je me suis dit que ce n’était pas la bonne solution, que cela servirait juste à me faire ressasser cette sensation encore et encore. Si je l’enfouissais au fond de moi, elle ne disparaîtrait pas. Elle serait juste cachée comme une ombre au fond de moi. Elle resterait bien présente et continuerait à me bouffer de l’intérieur jusqu’à ce que je la laisse sortir.
Alors à la place, je l’ai laissé partir. Je me suis laissée aller, pleurer, crier un bon coup pour vivre cet échec pleinement et une bonne fois pour toute. Et puis j’ai sorti mon ordinateur et commencé cet article. Un bout de journal intime qu’on laisse ouvert au monde.
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Vivre la douleur
Alors oui, c’est désagréable (oh le doux euhémisme), angoissant, troublant et humiliant. En tout cas moi c’est ce que je ressens là. Assise par terre pendant que j’écris ces lignes et essaye de comprendre ce que tout ça signifie.
Ce n’est pas simple et pourtant bien nécessaire.
Mon petit ego est blessé, retourné, chamboulé. C’est une sensation qu’il ne connait pas et qu’il a bien du mal à accepter. Pourtant, il va bien falloir qu’il fasse avec et arrive à surmonter cet échec. Alors j’ai envie de lui dire « c’est pas grave mec, c’est juste une mauvaise passe, une phase de transition. C’est douloureux maintenant mais je t’assure que demain t’en ressortiras grandit, plus fort et prêt à vaincre des obstacles bien plus grand. Échouer ça fait du bien tu sais »
Sauf que mon ego, il n’en a pas grand chose à faire actuellement de ce que je peux lui raconter. Il tente juste de s’en sortir tant bien que mal et tente de jongler avec ces sensations.
Relativiser
Voilà, cela fait presque une heure que tout cela s’est passé et mon petit égo s’est – un peu – calmé. Les larmes ont séchées, la colère s’est atténuée. Seul le cœur reste encore un peu serré. Mais ça va passer.
J’ai passé cette heure à ressentir, à réfléchir et à écrire.
Je sais pertinemment que cet échec n’est absolument pas grave et que j’aurai sûrement une seconde chance. Cela n’aura a priori aucun impact sur ma vie en fin de compte. C’est une étape à vivre pour pouvoir rebondir. Échouer est humain après tout et qui suis-je pour croire que je peux l’éviter ?
Il me faudra simplement travailler deux fois plus dur, reprendre tout depuis le départ et m’assurer que chaque petit pas que je ferai ira dans le bon sens pour ne pas perdre plus de temps.
Et puis c’est peut-être une bonne chose après tout. Cela signifie simplement que j’ai encore beaucoup à apprendre et qu’il va falloir que je revois tout ça pour pouvoir continuer ma route. Des lacunes nous en avons tous et cet échec est juste une preuve que je suis humaine. Alors maintenant il ne me reste plus qu’à surmonter cet échec : souffler un bon coup, retrousser mes manches et repartir de plus belle !
PS: Ne t’en fais pas, cela n’a rien à voir avec ma petite entreprise qui continue tranquillement sa route.
Quelle est ta relation à l’échec toi ? Comment réagis-tu lorsque cela t’arrive ?
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Bisous,
Pêche
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